31 janv. 2013

Troubles musculo-squelettiques : l'implication des facteurs psychosociaux

Un des graves problèmes de santé au travail concerne les TMS ou troubles musculo-squelettiques. En France, ils concernent 85% des maladies professionnelles reconnues pour les actifs du Régime Général et le nombre de nouveaux cas indemnisés s'accroît d'environ 13% par an depuis 1995 (source : Assurance Maladie). 
 
Le terme TMS regroupe des affections nombreuses et variées selon leur localisation (poignet, coude, épaule, dos, genou) qui affectent essentiellement les muscles, tendons, nerfs... des membres supérieurs, inférieurs et du dos. 
 
Les causes sont multifactorielles, elles peuvent être liées aux conditions physiques de travail -des postures de travail contraignantes, des gestes répétitifs, le port de lourde charge- mais, ce que l'on sait moins, c'est qu'elles sont également liées aux conditions de travail de façon plus générale. 
 
De nombreuses études scientifiques montrent en effet un lien fort entre TMS et facteurs psychosociaux, les premiers reflétant un mal-être psychologique dû au stress, aux mauvaises relations entre collègues ou avec la hiérarchie, aux fortes exigences de la tâche demandée, au faible intérêt porté au travail, au manque de latitude décisionnelle, au défaut de reconnaissance... 
 
L'exemple des TMS montre bien, d'une part, à quel point il est important pour les salariés de prendre soin d'eux par un accompagnement psychologique si besoin, l'apprentissage de techniques de gestion du stress... et d'autre part, que les choix politiques, économiques et organisationnels du travail ont un impact non négligeable sur la santé des salariés.

13 janv. 2013

Les effets de la pleine conscience démontrés par les scientifiques

Depuis maintenant une trentaine d'années, chercheurs et scientifiques étudient les bases neuronales des pratiques méditatives. Développement des circuits neuronaux liés à l'attention et à la régulation des émotions, impact de la méditation sur le cerveau et le comportement sont ainsi de mieux en mieux connus et reconnus.

Le magazine "Ça m'intéresse" du mois de janvier 2013 consacre tout un dossier à la méditation, et recense 7 bénéfices aujourd'hui démontrés par la recherche, études scientifiques à l'appui, sur :
  • l'attention et la concentration : les personnes qui méditent se concentrent mieux, de façon plus constante et avec moins d'effort que les personnes qui ne méditent pas.
  • le stress : plusieurs études ont montré l'efficacité du programme MBSR -réduction du stress basée sur la pleine conscience- sur le stress et l'anxiété.
  • la santé : des effets tels que l'amélioration de la réponse du système immunitaire, la réduction du taux d'accident cardiaque, une baisse de l'hypertension et une diminution du risque de rechute chez des patients dépressifs ont été démontrés.
  • le vieillissement : la méditation réduirait le déclin cognitif -dont les facultés d'attention- associé au vieillissement.
  • la plasticité du cerveau : la concentration et l'épaisseur de la substance grise augmentent dans les zones liées à l'apprentissage, à la perception sensorielle, à la régulation et au contrôle des émotions.
  • la douleur : les méditants perçoivent la douleur avec la même acuité que les non-méditants mais la sensation est moins désagréable.
  • la relation à soi et aux autres : la méditation entraînerait une suractivité de la zone du cerveau liée aux émotions "altruistes", une moindre activation de l'amygdale - associée à la peur et à la colère- ainsi qu'une augmentation des comportements "prosociaux" (étude réalisée auprès d'enfants).

La méditation, pourquoi ça marche ? Ça m'intéresse, Janvier 2013, n°383